[Livres] Libr-kaléidoscope de fin d’année (2)
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[Livres – News] Libr-vacance (3)
[News] News du dimanche
[News] Poésie is not dead, Urgences Poésies ?!?!?!
» Urgences Poésies ?!?!?! » est une installation d’art public dédiée à la poésie visuelle. C’est un boîtier d’alarme utilisé initialement pour contacter les pompiers et qui a été détourné, dans l’esprit et la continuité des ready-made dadaïstes, et qui contient désormais à l’intérieur en lieu et place de son bouton d’alarme, un poème visuel. C’est une œuvre en perpétuel mouvement. En effet, toutes les 2 semaines, le poème visuel commandé auprès d’un poète vivant est renouvelé. Il est installé depuis septembre 2019 et ont déjà participé plusieurs poètes visuels, dont et pour n’en citer que quelques-uns : Julien Blaine, Philippe Boisnard, Jean-François Bory, Thomas Dejeammes, Jacques Demarcq, Ma Desheng, Christian Désagulier, Jacques Donguy, Charles Dreyfus, Michel Giroud, Natacha Guiller, Joël Hubaut, Violaine Lochu, Michèle Métail, Bruno Nagel, Jean-Luc Parant, Charles Pennequin, François Poyet, Mathilde Roux, Cécile Richard, Alain Snyers, Lucien Suel, Pierre Tilman, Ségolène Thuillart, etc. Il est implanté rue de la Folie-Méricourt, Paris 11ième, sur le mur extérieur d’Ut Pictura Poësis, le studio des poésies expérimentales, créé par le collectif Poésie is not dead. Le concept est de répliquer ce boîtier dans différents espaces publics à travers le monde. Un double de ce boitier sera installé prochainement dans la Maison des Ailleurs, maison où vécut en partie Arthur Rimbaud, à Charleville-Mézières. L’œuvre originale rentrant dans la collection du Musée Rimbaud. D’autres discussions sont en cours pour démultiplier cette installation à travers le monde, afin de polliniser, de percoler et de vaporiser nos espaces publics et nos non-lieux de poësis.
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[News] News du dimanche
En ces temps lugubres, choisissons notre Libr-confinement, qui s’accompagne de la présentation de deux livres qui viennent de paraître (signés Jacques Barbaut et Bruno Fern)… Libr-confinement… ► Agenda POL : En décembre 2020 · Suzanne Doppelt Meta Donna (poésie) · Charles Pennequin Père ancien (poésie) · Patrick Varetz Deuxième mille (poésie) · Trafic 116 (revue de cinéma) En janvier 2021 Marianne Alphant César et toi Olivier Cadiot Médecine générale Mathieu Lindon Hervelino Shane Haddad Toni tout court Mathieu Lindon le livre de Jim-Courage #formatpoche ► On pourra découvrir le catalogue de publications numériques qu’offre La Marelle (Friche la Belle de Mai à Marseille). ► Ou sans attendre, rendre visite aux Fées Spinoza de Marc Perrin… ► Ou encore ouïvoir « Welcoming the Welcoming the Flowers » (performance de Jean-Michel Espitallier avec Anne-James Chaton et Thurston Moore), samedi 21, ars musica, Bruxelles. ► Mercredi 25 novembre 2020, de 9h30 à 18h, Station d’arts poétiques : Journée d’études consacrée à Séverine Daucourt, à la Villa Gillet le matin (25 rue Chazière 69004 Lyon) ; à l’ENSBA Lyon l’après-midi (8bis, quai Saint-Vincent 69001 Lyon). La journée d’étude se conclut par une performance poétique en amphithéâtre à 17h. Signalons au passage l’hommage que Patrick Beurard-Valdoye, qui enseigne à l’Ecole Nationale Supérieur des Beaux-Arts de Lyon, vient d’adresser à Bernard Noël à l’occasion de ses 90 ans : écouter. LIBR-CRITIQUE vient de recevoir et recommande… ► Jacques BARBAUT, C’est du propre. Traité d’onomastique amusante, éditions NOUS, coll. « Disparate », Caen, 208 pages, 20 €. Présentation éditoriale. Le poète explore la question du nom sous toutes ses formes, du patronyme au pseudonyme en passant par l’anthroponyme, le prénom et le patronyme. Les jeux typographiques, les listes, les calligrammes et les rapprochements fantaisistes accompagnent les citations de philosophes et de critiques littéraires comme Derrida, Starobinski, Barthes et Deleuze. ► Bruno FERN, Dans les roues, éditions Louise Bottu, coll. « Contraintes », Mugron (40), 66 pages, 8 €. Présentation éditoriale. Voici les rêveries – ou plutôt les jeux de pensée, comme disait Arno Schmidt dans ses Calculs – d’un cycliste en solo. Ça roule mais l’image n’arrête pas de sauter et tout est emporté par la succession de divers mouvements giratoires : la lecture de chaque fragment, de même que l’ensemble du livre, doit être aussitôt recommencée avant de poursuivre. Cette spirale sans fin entraîne les multiples « impuretés » qui font que « la vie est un perpétuel détournement qui ne permet même pas de se rendre compte de quoi il détourne. » (Kafka, Journal)
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[Livres] Libr-kaléidoscope (1), par Fabrice Thumerel
Annus horribilis / annus libris… Si la lecture ne sauve rien ni personne (sic !), du moins elle maintient l’esprit en éveil : en cette fin d’année, LIBR-CRITIQUE vous propose un RV hebdomadaire, non pas sur les Beaux-Livres, mais sur les vrais livres – ceux qui rendent libr&critiques… Afin de franchir au mieux le passage de 2020 à 2021, on pourra découvrir les publications reçues très récemment ou une sélection de celles qu’on n’a pas encore pu évoquer… ► TXT, n° 34 : « Travelangue », éditions Lurlure, Caen, 27/11/2020, 200 pages, 19 €, ISBN : 979-10-95997-30-6. [n° 32 ; n° 33] [N° 32, par Fabrice Thumerel dans La Revue des revues] Présentation éditoriale. Avec ce numéro « Travelangue », TXT propose un périple à travers langues donnant une large place aux auteurs étrangers. On y rencontre un jeune poète russe, Egor Zaïtsev, le brésilien Ricardo Domeneck, accompagné d’Augusto dos Anjos (1884-1914), ainsi que des pièces inédites en français de Raymond Federman. On croisera aussi quelques « anciens » de TXT comme Christian Prigent, Philippe Boutibonnes ou le très rare Onuma Nemon. On y découvrira des auteurs plus jeunes d’horizons divers, mais que rassemble une même exigence formelle, comme Stéphane Batsal, Jean-Paul Honoré ou Marine Forestier. Le thème du voyage structure l’ensemble du numéro, ponctué de rubriques farcesques écrites à plusieurs mains : proverbes et dictons, circuits touristiques, stages poétiques, coutumes locales, « craductions » utiles, etc. Le voyage, aussi, comme métaphore d’une écriture exploratrice qui ne se contente pas du prêt-à-parler ambiant… Les auteurs Augusto do Anjos, Stéphane Batsal, Antoine Boute, Philippe Boutibonnes, Sonia Chiambretto, Ricardo Domeneck, Raymond Federman, Bruno Fern, Marine Forestier, Typhaine Garnier, Jean-Paul Honoré, Christian Jalma, Philippe Labaune, Ettore Labbate, Adrien Lafille, Pierre Le Pillouër, Jean-Claude Mattrat, Paul Morris, Onuma Nemon, Patrick Quérillacq, Christian Prigent, Yoann Thommerel, Thierry Weyd, Egor Zaytsev. En bref. Ce qui ressort de cette livraison stimulante et jouissive, c’est une traversée des langues en droite ligne du « langagement » des années 70-80 – à commencer par celles de la domination. La bonne nouvelle, donc, TXT renouvelle son engagement, il-faut-vivre-avec-son-temps, n’est-ce pas, se mettant au diapason du discours écolo en vogue – mais pas sûr que les Bellez’âmes apprécient : « Interroger, ausculter, diagnostiquer, comprendre les mutations climatiques, TXT s’y emploie en publiant des poèmes labellisés « Éco ». Résolument pédagogos, ils permettent à un lectorat élargi de s’immerger jusqu’au cou dans les grands enjeux poétiques et climatiques d’aujourd’hui : glouglou. » Vous en reprendrez bien un p’tit dernier pour la route : « STAGE POÉSIE, NATURE & TRADITIONS Partez à la découverte de vous-même explorez votre rapport intime à la Nature volcans enneigés, lacs turquoises, steppes à perte de vue, laissez-vous envoûter par la richesse de cette terre grandiose et repartez avec votre poème laqué en papier mâché (A4 ou miniature selon taille bagage) dans la pure tradition locale. » ► Michèle MÉTAIL, Mono-multi-logues, hors-textes & publications orales (1973-2019), Les Presses du réel/Al dante, novembre 2020, 312 pages, ISBN : 978-2-37896-163-3. Présentation éditoriale. Ce livre rassemble les textes (inédits ou aujourd’hui introuvables) conçus comme partitions des publications orales de Michèle Métail depuis 1973. Michèle Métail (née en 1950 à Paris) est poètesse, figure essentielle de la poésie expérimentale et sonore. Elle diffuse, depuis 1973, ses textes au cours de « publications orales », la projection du mot dans l’espace représentant le « stade ultime de l’écriture », son travail étant avant tout celui d’une « présence dans la langue ». Diapositives et bande-son accompagnent parfois ses lectures (plus de 500, en France et à l’étranger), entre oralité et visuel, où elle travaille l’allitération et l’assonance comme un parasitage, un brouillage du sens. Auteure d’une thèse de doctorat sur les formes poétiques de la Chine ancienne, elle traduit des poètes chinois et allemands contemporains (Ursula Krechel, Christiane Schulz, Thomas Kling, Walter Thümler…), ainsi que de nombreux poètes chinois anciens. Entrée à l’OuLiPo en 1975, Michèle Métail a pris ses distances vis-à-vis du groupe. Elle a notamment fondé en 1979 l’association « Dixit » avec Bernard Heidsieck, puis, en 1995, avec le compositeur Louis Roquin, l’association « Les arts contigus », qui a organisé plusieurs manifestations inter-disciplinaires. Michèle Métail a reçu le Prix littéraire Bernard Heidsieck – Centre Pompidou (prix d’honneur) en 2018. En bref. Désormais, nous pouvons disposer des textes-partitions de Michèle Métail (pièces microphoniques, listes, ready-made, etc.), inédits ou introuvables. Dont le gigantexte n° 3 que, dans la somme qu’elle a dirigée en 2019 – La Poésie en trois dimensions -, Anne-Christine Royère décrit ainsi : « Matière d’images (1996) active quant à lui […] l’histoire des supports de l’écrit, en s’inscrivant dans la lignée du travail typographique des avant-gardes futuristes et dadaïstes. […] Ces feuilles sont autant d’affiches réalisées à l’aide d’un « pochoir industriel » […]. Le texte, consacré à la typographie, utilise celle-ci de manière expressive, joue sur la taille et la couleur de la police comme sur la linéarisation/délinéarisation des mots » (p. 170). ► Stéphane VIGNY, PLAIRE, entretien de Stéphane Vigny avec Éva Prouteau, textes de Jean-Michel Espitallier et de Charles Pennequin [français / anglais], Les Presses du réel, novembre 2020, 160 pages, 25 €, ISBN : 978-2-9535809-5-2. Présentation éditoriale. Première édition monographique de Stéphane Vigny, pensée comme un objet à plusieurs entrées de lecture (la musique, l’architecture, le design, le cinéma ou encore l’érotisme), tout comme le sont les sculptures de l’artiste. L’ouvrage réunit d’une part un ensemble représentatif de reproductions d’œuvres, d’images de références comme outils de travail de l’artiste. Ce vaste ensemble documente vingt années de pratique permettant de parcourir son évolution à travers différents contextes de présentation. Mais cette monographie est aussi pensée comme un espace à investir telle une exposition où des pièces, encore inédites, viennent s’immiscer discrètement. Le lecteur est invité à une promenade indisciplinée à travers un parcours oscillant entre des œuvres passées, des œuvres inédites, des vues d’expositons, des images d’archive ponctuées de textes de Jean-Michel Espitallier, Charles Pennequin et d’un entretien entre Éva Prouteau et Stéphane Vigny. À travers un usage répété du prélèvement et du réemploi, Stéphane Vigny (né en 1977, vit et travaille à Paris) développe une pratique sculpturale de l’assemblage. Par association de formes...
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[Chronique] Jean-Paul Gavard-Perret, Les échappées de Charles Pennequin (à propos de Père ancien)
Charles Pennequin, Père ancien, P.O.L éditeur, décembre 2020, 192 pages, 19 €, ISBN : 978-2-8180-5044-6. Descendant de Beckettien, Pennequin sort du père par tout ce qu’il déploie selon une logique de déterritorialisation, de végétations rhizomateuses. Elle se construit contre la mort. Et en avançant. Une musique naît et dévale par reprises et filages inconscients en des refrains aussi doux que violents. Par une poésie sonore, l’auteur trouve un moyen de débloquer les paroles, les dogmes et même les musées que sont les livres. Dans Père Ancien au titre quasi biblique, chaque poème se veut « un spot dans la nuit » de l’être, une petite forme du peu, du nul, du resserré pour saisir le vide en soi. Obsédé par l’état de naissance, Pennequin traverse la langue idéologisée pour que le fatras babillard de l’enfance renaisse hors du non assigné et de l’aliénation. Le livre parle depuis le ras de la terre, du « jardin », par effet retour au coeur du grouillement de « l’armée noire des déloquetés » en accrochant les « chansonnettes crapuleuses des gens » à la barbe de l' »écrit-tue » des prétentieux exterminateurs. Par leurs propos savants et savonneux ils veulent couper court à la « bêtise » de ceux qui ne cherchent pas à créer des idées mais juste faire proliférer un langage « périféerique ». Pennequin tient à « parler pour rien ». Mais pour mieux dire. Il trouve dans la vie comme à la télévision (dont la série « Urgences ») de quoi faire des poèmes « avec des trous. » Car il ne s’agit pas d’écrire « du cercueil mais de la vie ». C’est pourquoi une telle poésie est celle du drame désespérément comique de l’existence. Et ce loin des règles admises qui ne favorisent qu’une stérilité du déjà lu.
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